"Explorons l'inéxploré !"

Le week-end dernier, lors d'un énième barbecue, j'ai fait la connaissance de Lisa et Colin. Des amis de Deborah qui habitent Belfast. Et quand je leur ai dit que je n'y était encore jamais allé, ils se sont empressé de m'inviter dans leur grande maison où y'a au moins trois chambre de libre où je peux dormir. Une seule me suffira, merci ! C'est comme ça que je me retrouve, Samedi matin, à prendre le train Coleraine – Belfast, toute seule comme une grande, avec mon p'tit sac sur l'dos. Une vraie touriste quoi ! Et prendre le train en Irlande du Nord, c'est toute une aventure ! Après avoir acheté le billet, qui est sous la forme d'un simple ticket de caisse – t'as pas intérêt à le perdre ! -, à une madame aussi aimable qu'une porte de prison derrière son guichet, tu te demandes quel quai est ton train. En sachant qu'à la gare de Coleraine il y'en a deux, ça réduit un peu les possibilités. Mais n'empêche, quand tu sais pas, tu sais pas ! Alors j'me suis dit que la madame qui vend les billets, elle devait savoir. Mais non, elle savait pas ( ou n'avait pas envie de me dire, who knows ! ), et tout ce qu'elle m'a dit c'est d'attendre que le contrôleur se montre et de lui demander. Cool ! Et c'est en reculant un peu, pour attendre le-dit contrôleur, que j'ai vu un panneau avec les trains et quais indiqués. Ça devait être une nouvelle employée ! Sauf qu'en fait, on s'en fout d'avoir le numéro du quai, puisqu'on peut pas y aller tant que le train n'est pas là ! On est obligé de passer par un petit tourniquet, de montrer son billet au contrôleur, qui nous dit le numéro du quai et quel train il faut prendre. Et toute personne sans billet ne passe pas le tourniquet ( ça rime en plus ! ). Niveau sécurité, j'pense qu'il manque juste les rayons X et pis c'est bon !

Une fois dans le train, c'est un peu comme dans nos TER, y'a un madame électronique qui nous souhaite la bienvenue et nous annonce les arrêts. Le tout est bien sûr 'sous-titré' sur un panneau lumineux … La classe ! Le voyage se passe sans problèmes, je lutte contre la fatigue pour pouvoir profiter un peu du paysage, mais c'est dur ( C'est le problème quand on enchaine soirée et voyage ! ) … Je suis réveillé par le contrôleur qui hurle quelque chose au conducteur, pour dire que ça y'est tout le monde est dans le train ( "C'est un monsieur de la montagne !" ). Ils doivent pas connaître les sifflets ici ! Une deuxième fois quand le même contrôleur parle dans le micro, et les seuls mots que j'ai compris sont "… all passengers … ticket … please !", et à voir tout le monde sortir son ticket, je suppose qu'il va faire sa ronde ! La vérification des tickets ici est plutôt rapide : le contrôleur passe dans la rangée, regarde si t'as un papier qui pourrait ressembler à un ticket de train ( celui de ma voisine était tout plié et chiffonné, mais qu'importe ! ), et pis se barre. En 10 minutes c'était fait. Et j'ai pu me rendormir 8) ! Pour me faire réveiller une troisième fois, toujours par le contrôleur, sauf que là, j'ai vraiment rien capté à ce qu'il a dit, et j'ai dû lui demander de répéter, parce qu'apparemment il était question de changement de trains à Belfast ou avant Belfast … Brephe, j'voulais pas me retrouver à l'autre bout de l'Irlande ! Tout ce raffut a réveillé ma voisine, et du coup on a papoté un peu avant que le train ne s'arrête à Belfast.

Une fois à la gare, j'me dirige vers ce qu'il me semble être une sortie, et un employé de la gare m'arrête pour me demander mon billet de train, histoire de vérifier que j'étais bien dedans. J'ai pas trop compris l'utilité, mais bon, c'est comme ça ! Et là, gros doute : y'a plusieurs gare à Belfast, est-ce que je me suis arrêté à la bonne pour retrouver Lisa et Colin ? Forcément, pour pimenter un peu l'aventure, la réponse est non ! Colin essaye tant bien que mal de me diriger par téléphone vers un point de rendez-vous, mais comme la transmission n'est pas géniale, tout ce que j'arrive à comprendre, c'est qu'après avoir tourné à gauche en sortant de la gare, on doit s'attendre au coin de la rue machin et de Victoria truc. J'ai tourné à gauche et je suis partie à la rechercher de mot Victoria. Et sans trop savoir où j'allais, le nez en l'air à la recherche d'un nom de rue, j'tombe nez à nez avec Lisa, Colin et leurs deux enfants. Ô miracle ! Comme quoi, suivre ses pas, ça marche des fois !

À suivre ...